Portrait : Maxime Blin


6 juin 2017

Dans la salle de dégustation, les verres sont dressés en prévision des prochains visiteurs. Un groupe arrive dans deux jours. Maxime Blin sera occupé ailleurs car demain il quitte la France pour Copenhague. À son retour il veut être prêt. Héritier d’une longue lignée de vignerons, Maxime en incarne la nouvelle génération. Comme au temps de son père, la présence de la maison Maxime Blin Champagne aux salons est volontairement orientée vers l’international. Son grand père a fondé la coopérative de Trigny, puis Robert Blin a préféré le statut de vigneron indépendant.

Pour exporter les bulles de la maison, Maxime Blin cultive deux armes. La première est de proposer un produit de créateur, ainsi qu’il se désigne dans son catalogue : « … des milliers de bulles dont chacune est un petit bout de moi ». La seconde réside en une humeur égale à son sourire. Disponible et ouvert, il définit ses choix de fabrication comme une philosophie. Sa personnalité alimente ses créations avec des noms qui transcendent les bulles : « l’onirique – l’authentique rosé de saignée – carte douce ». Quand il évoque ses cuvées, Maxime converse avec spontanéité. Pour lui l’authenticité, en lien avec le travail de la nature, « c’est être bien dans ses baskets ». La formule est parfaitement rendue par le design de son logo. Les initiales de Maxime Blin s’expriment dans un graphisme ludique aux lignes dynamiques.

Après la visite des vignes, il nous invite à la découverte d’un de ses blancs, le brut carte blanche. Pour la première gorgée de champagne, les vignerons conseillent la fin de matinée, moment idéal pour des papilles plus réceptives. Nous sommes en fin d’après midi et en ce jour de printemps, il fait exceptionnellement chaud. Un grand verre d’eau entame la dégustation. Deux pièces contiguës dotées de baies vitrées offrent un espace vaste et clair. Dans une ambiance de boutique tendance, meubles et accessoires rustiques ou contemporains côtoient des objets promotionnels. Cette mixité de formes renvoie à tous les possibles du champagne. Nous prenons place dans la pièce où certains clients ont plaisir à s’asseoir au piano. Au calme, assis autour d’une table nous oublions la chaleur. La fraîcheur du champagne opère. D’une voix mélodieuse, Maxime nous glisse la liste des arômes. Lentement, ils se révèlent à notre palais. Nous emmenons la conversation vers les correspondances entre saveurs et parfums. S’y mêlent souvenirs, ressentis et identification. Communiquer ses impressions est un échange agréable.

Au moment du départ, une table lumineuse à la silhouette élancée accroche notre regard. Fabriquée en édition limitée, elle sert également de présentoir aux dernières créations. Une bouteille de champagne a rehaussé son habillage violet papal d’un imprimé panthère. « On a créé cette cuvée pour les boîtes de nuit italiennes » explique Maxime. Imperceptiblement, l’impression que des sons viennent rejoindre les saveurs et les parfums du champagne nous gagne. Ce sont des bruits venus du monde de la nuit. Pour chahuter les codes, la nouvelle génération des créateurs et des consommateurs de champagne partage la même complicité festive.

Les champagnes Maxime Blin

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